Stéphane Horel est une journaliste et réalisatrice de documentaires française née en 1976. Collaboratrice du Monde, elle a réalisé plusieurs enquêtes sur les conflits d'intérêts et les lobbys. Diplômée du Centre de formation des journalistes (CFJ) en 1999, elle a travaillé dans diverses rédactions de la presse écrite (Le Monde, AOC, Le Vrai Papier Journal, Le Canard enchaîné) et pour des chaînes de télévision (Arte, France 5) avant de consacrer la majeure partie de son activité à des enquêtes indépendantes. Journaliste d'investigation, elle écrit notamment sur l’emprise des intérêts privés sur l’intérêt général, les conflits d'intérêts et le lobbying. Selon elle, « les lobbys sont devenus des acteurs incontournables de la vie démocratique en dépit d’une quelconque légitimité électorale ». Elle montre que la Commission européenne recopie parfois des textes écrits par des lobbies. Les acteurs de la régulation se croient immunisés contre le lobbying et les tentatives d'influence des industriels, qui en retour jouent sur leur naïveté. Son travail sur le lobbying de l'industrie chimique et des pesticides sur les projets européens de réglementation des perturbateurs endocriniens lui a valu une certaine notoriété ; elle a notamment reçu un Laurel (Laurier) de la Columbia Journalism Review pour une enquête sur les conflits d'intérêts de 19 scientifiques qui avaient attaqué ce projet de réglementation, ainsi que le prix Louise Weiss du journalisme européen en 2015 pour son ouvrage sur le sujet. Elle a aussi collaboré régulièrement avec le Corporate Europe Observatory, une association de recherche-action sur le lobbying industriel au niveau européen. En 2018, elle est récompensée avec Stéphane Foucart par l'European Press Prize (Prix européen du journalisme d'enquête)8,6 pour leur série sur les « Monsanto Papers » publiée dans Le Monde. En 2023, elle est récompensée par la conférence européenne sur le tabac et la santé pour son travail sur les fausses organisations d'utilisateurs de vapoteuses.