Depuis quinze ans, Editha Jayko vend du poisson sur la voie du Philippine National Rail road. Lorsqu'un train arrive, elle remballe précipitamment sa marchandise. L'arrivée d'un convoi provoque une dispersion générale, et chacun reprend sa place dès qu'il est passé. Le scénario se répète au fil de la journée à chaque passage de train. Quelques centimètres seulement séparent les wagons des habitations, des étals de légumes, des laveries et de la chaise du coiffeur ! César Capena, qui traverse tous les jours cet espace anarchique aux commandes de sa locomotive, n'a qu'une crainte, celle d'écraser quelqu'un. Les habitants de la voie ferrée occupent des terrains qui appartiennent à l'État.