Parfois, quand Archibald se promène dans les rues, il s’arrête devant les vitrines pour regarder des choses belles et chères, et souvent il aimerait les acheter. Mais à bien y réfléchir, Archibald se dit que ces objets, une fois qu’on les possède, finissent enfermés dans des tiroirs ou des armoires. Au contraire, il réalise que le rossignol qui lui apprend à chanter, le grand pommier qui lui offre un goûter, ou bien la lune qui reste allumée toute la nuit pour le rassurer… Ces choses-là, elles, sont en liberté. Elles ne lui appartiennent pas, elles ne sont ni rares ni chères et pourtant, quand Archibald y pense, il ne voit rien de plus précieux au monde.